La petite fugue des animaux

« J'ai voulu que les bébés soient bercés, que les 18 mois se mettent à parler, que les 3 ans comprennent tout, que les 5 ans retiennent par cœur, que les 7 ans jouent la petite fugue… Et que tous, petits et grands, aient envie de chanter l'Opéra des animaux. »

Dans sa première version (Allons d'ce pas à l'opéra), ce conte musical a déjà beaucoup tourné :
- Journées petite Enfance à Paris (XIVe) et à Arque (Nord)
- Plusieurs saisons à la Maison des contes et des histoires à Paris
- Tournées en régions : autours de Châtellerault, Cherleville-Mézière, Morlaix
- Festivals : Contes à Daviel (Paris), Fête du Théâtre d'Avon (77), Contes d'automne (60), Cible 95.

Ce « bijou de mini-spectacle » (A. Bustarret) était alors limité, par son décor au sol, à un public réduit à 20 personnes par séances.

La fugue des animaux


Avec la parution du livre-disque (édition Archipel, distribution Hachette, parution novembre 2010), l'animation pour tout-petits devient un spectacle pour tous (salles de 30 à 200 places) sous le titre : La petite fugue des animaux.

Livre-disque La fugue des animaux

Le jeu de l'oie au sol s'est mué en décor vertical : celui d'un grand parasol paysager reproduisant 8 scènes du livre-disque avec ses animaux assortis (création Valentine Favre).
Retourné il devient opéra…
Les chansons de Chatal Grimm et certaines autres voix du conte sont assurées par son complice Sébastien Ménard (pianiste).
Plus que jamais, ce conter musical interactif (passé de 30 à 40 à minutes) reste un défi à la Culture (à l'aide de leurs parents, grands-parents, frères et sœurs et de leur envie d'être là aussi pour participer !).
« La petite fugue des animaux » est une prestation inter-générationnelle dans son esprit même.
… En même temps qu'un moyen précoce d'accéder à la lecture par la mémoire, grâce à un parlé/rythmé repris par toute la salle, devant un décor qui reprend les illustrations du livre.

Revue de presse (cliquez)

L'avis d'une spécialiste (post-face du livre-disque)

En crêche ou à la Bibliothèque, nombre de petits ont eu la joie de voir la cohorte de délicieuses peluches suivre la petite poule mouillée en fugue, à la façon drolatique des musiciens de Brême, unis par un même projet : « allons d'ce pas à l'opéra » puisque nous y sommes invités. De plus sale cochon et vache à lait ne sont pas fâchés de fuir leurs conditions de vie peu enviables !

L'opéra, nous y sommes déjà dans ce conte musical et dès le début, mais à la façon de tout petits quand ils se racontent à eux mêmes en la chantonnant une histoire qu'ils inventent, en sautillant d'un pied sur l'autre ou quand ils se répètent une comptine de la crèche. Comme dans ces comptines Chantal Grimm adopte dans le récit et dans le chant un rythme syllabique qui rend plus lent le débit, plus simple la compréhension, sans couper l'unité du mot ni l'allant de la phrase. Cette diction là est comme l'antichambre de la parole et de la lecture.

Chanteuse et conteuse, Chantal Grimm a fait collection de ces comptines de tout pays à travers le vaste monde où elle a voyagé en ambassadrice de la chanson française. Elle atteste que cette diction particulière se retrouve dans la tradition enfantine de tous les pays, comme l'avait étudié avant elle l'ethnomusicologue Braïloiu, qui parlait lui, du rythme « universel du folklore enfantin ».

Le spectacle est devenu livre-disque, les voix qui entourent celles de Chantal Grimm se sont multipliées, sa guitare est relayée par maints arrangements de Robert Suhas pour clavier, accordéon et vents en joyeuse fanfare ou en dentelle, selon l'instant du drame. Pour la plus grande joie des petits, onomatopées et mimologismes font vivre à l'oreille le cri de chacun des animaux de façon aussi réaliste que les illustrations de l'album très attentives au milieu de vie de chacun.

En spectacle ou en livre disque, vive « La grande fugue des animaux » !

Anne H. Bustarret

Anne H. Bustarret

 

 

Réalisation : Ordinat'heure - © Chantal Grimm 2009